Immersion dans la culture locale : le zouk

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Entre le dance hall, le reggae, la biguine ou encore le kompa, la musique dans la Caraïbe est très vaste ! Mais le zouk tient une place particulière dans le cœur des habitants de la Caraïbe, notamment les francophones, même si ce style musical est dorénavant connu et reconnu à l’international.

Focus sur le zouk, ce monument de la musique antillaise.

Le zouk, c’est un style musical qui est apparu dans les années 80, en Guadeloupe. C’est plus récent qu’on pourrait le penser et pourtant, il accompagne les familles martiniquaises depuis si longtemps qu’il semble avoir toujours été là.

Au départ, le mot “zouk” est un lieu/une salle de danse, un lieu de joie et de festivités, quoi. Mais, à ce moment-là, ce n’était pas associé à un style musical en particulier.

Inspiré de la “kadans”, un style venu d’Haïti, à l’initiative du saxophoniste haïtien Webert Sicot, il va s’exporter dans la Caraïbe francophone et dès les années 80, un groupe de musiciens sous la houlette de Pierre-Edouard Decimus crée le zouk Béton (mélange de gwo ka, de biguine, de kadans ou encore de calypso). Très rythmé, il ne sera pas sans rappeler les sonorités du Carnaval.

C’est cet essai qui offrira des débuts au groupe Kassav et qui consolidera les bases du zouk actuel !

L’ascension de Kassav se poursuit durant les années 80 et 90, avec des tubes planétaires, dont le fameux Zouk la sé sèl médikaman nou ni. On voit aussi d’autres groupes se former, dont Zouk Machine et son hit Maldon. Le zouk béton, quant à lui, s’essouffle à la fin des années 80, mais de nouveaux sons et instruments viennent s’ajouter et donner un vent de modernité au tout, notamment la basse, les cuivres et les claviers.

On notera aussi l’influence de la musique africaine avec la rumba congolaise et le jazz.

Au fil des années, le son change, les sujets aussi (moins mièvres, plus sensuels et langoureux) et de nouveaux artistes émergent petit à petit, dont Leila Chicot, Jocelyne Labylle ou Richard Birman, pour ne citer qu’eux. Le zouk love se crée.

Le zouk perd cependant peu à peu de sa superbe avec le temps et malgré des artistes qui vendent bien (Sali, Perle Lama, Madhy Custos, Les déesses), sans toutefois affoler les compteurs. De plus, les artistes délaissent le zouk pour chanter en français et la musique devient moins rythmée et plus nostalgique.

Même si le zouk est encore très populaire, de nos jours, la trap, le dancehall, bouyon et shatta, détrône peu à peu ce géant de la musique, mais attire toujours les faveurs d’un public mélancolique d’une époque pas si lointaine.

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